Au lendemain de la conférence sur le climat de Cancun (29 nov – 10 déc), un unanimisme trompeur s’est répandu dans la presse de nos pays : les principales ONG et éditorialistes en saluaient le résultat. Bien que les engagements tangibles soient loin d’être à la hauteur des exigences posées par la science, Cancun aurait sauvé le processus de négociations de l’ONU. Pourtant, un processus qui n’obtient pas les résultats escomptés s’affaiblit de l’intérieur et perd peu à peu sa légitimité (voir l’article de Sophie Chapelle Cancun un accord à tout prix).
Au lendemain de 15 jours de négociations sans saveur (voir nos reportages ici), Alter-Echos (www.alter-echos.org) a interrogé plusieurs représentants d’associations et ONG, notamment des pays du Sud, afin d’y voir plus clair. Le constat est clair : aucun engagement réellement contraignant, abandon du protocole de Kyoto, extension des logiques de marché, rôle donné à la Banque Mondiale, dangers sur les forêts, etc… Les textes issus de Cancun ne sont pas à la hauteur des exigences de la science et démontrent une fois de plus l’incapacité des Etats à dépasser les intérêts économiques et financiers qu’ils représentent pour mener des politiques efficaces face à la crise climatique et environnementale.
Preuve également que seule une véritable pression de la société civile, à l’échelon local, national, continental et international permettra de changer la donne. Au niveau international, des rendez-vous sont pris lors du prochain Forum Social Mondial de Dakar (février 2011), lors du G8-G20 en France (mai et juin 2011), lors de la prochaine conférence de Durban (décembre 2011), ou celle de Rio + 20 en 2012 (mai 2012).
Après Cancun : FSM à Dakar, G8 – G20, Durban, comment construire le mouvement de la justice climatique ? from Alter-Echos on Vimeo.