Du 1er au 7 mai de nombreuses réunions se sont tenues à Mexico pour discuter des projets de mobilisation au Mexique et à Cancun pour la COP 16. Ces réunions se sont tenues à l’occasion du Forum Social thématique (sur les crises) de Mexico du 2 au 4 mai et de la session, dans la même ville, du Conseil International du Forum Social Mondial du 3 au 7 mai dans un climat marqué par le succès du sommet des peuples de Cochabamba sur le changement climatique et la défense de la “terre-mère”.
Dans la capitale, Mexico DF (Districto Federal), un rassemblement très large, à l’invitation de la fondation Henrich Boell et comprenant des ONG et mouvements liés à des organisations internationales, comme GreenPeace, des coalitions déjà existantes, comme le RMALC, qui lutte contre les accords de libre-échange et de nombreux groupes et organisations nationales et locales, le plus souvent actives sur le terrain environnemental. Ce rassemblement n’a pas encore the plate-forme ni de définition très précise. C’est – à cette étape – un espace ouvert qui ne prétend pas évidemment représenter la totalité de ce qui se prépare pour le COP16, mais déjà des initiatives sont en chantier, comme une caravane centrée sur l’économie solidaire qui devrait partir d’Aguascalientes, dans le centre du Mexique, mi-octobre, passer par Mexico et San Cristobal de las Casas, au Chiapas, avant de rejoindre Cancun à la fin novembre. Un groupe de militants essaie de mettre un place un “Klimaforum10”, à l’image de ce qu’on fait les mouvements danois qui avaient mis en place le klimaforum à Copenhague, avec une plate-forme plus précise, ces militants discutent avec la coalition plus large sans que le type de collaboration entre eux soit encore défini.
Etaient également présents des militants de l’UNORCA et de la Via Campesian North America, qui font partie de Via Campesina et ont une importante base sociale dans le pays et en particulier au sud, dans la région de Cancun. Ces mouvements se sont donnés comme premier objectif de mobiliser leur base, avant de rejoindre de manière plus active une coalition plus large.
Des militants de Cancun et de la région étaient également présents. A l’origine le gouvernement mexicain avait annoncé que le COP16 aurait lieu à Mexico DF, pensant qu’un accord aurait été conclu à Copenhague et que le COP16 se passerait sans problème…. Devant l’échec de Copenhague et étant inquiet des mobilisations autour de la conférence, le gouvernement mexicain a changé d’avis et décidé d’organiser la conférence à Cancun, à plus de 2000km de Mexico DF, et dans une zone touristique très facilement isolable du reste de l’agglomération. Les militants locaux ont décidé de relever le défi et construise une coalition large, mais ils entendent le faire dans l’esprit de la déclaration de Cochabamba.
A l’issue de ces réunions, tous les participants, dont les militants venant des Etats-Unis, d’Asie, d’Europe et d’Afrique, ont estimé utile de se revoir, avec une réunion internationale au Mexique en septembre ou début octobre, sachant que de nombreuses réunions internationales auront lieu à Bonn, début juin, pendant la session intermédiaire de l’UNFCCC, puis à Détroit, pendant le Forum social des Etats-Unis, à Istanbul début juillet pendant le Forum social européen et à Asuncion, au Paraguay, pendant le Forum social des Amérique, pendant la deuxième quinzaine d’août.
Christophe Aguiton et Nicola Bullard