Manifestations à l’intérieur et l’extérieur du sommet de la COP-16

Des manifestations à l’intérieur et à l’extérieur du sommet de la COP-16 révèlent les défaillances du processus des COP 

Faisons respecter l’Accord des Peuples de Cochabamba comme un chemin vers de vraies solutions.Le Réseau environnemental indigène (Indigenous Environmental Network) et l’Alliance des mouvements de base pour la justice globale (Grassroots Global Justice Alliance) ont marché avec des milliers de personnes dans les rues de Cancun pour exiger le respect des droits des populations indigènes et le rejet de REDD.

Cancún, Q. Roo, Mexique, le 7 décembre 2010 –

Alors que des milliers de personnes ont manifesté aujourd’hui en parallèle du sommet de la COP 16 pour condamner les fausses solutions et les accords secrets qui sont poussés dans les négociations, des actions de solidarité se sont déployées dans plus de 100 villes à travers le monde. La marche était organisée par La Via Campesina, la plus grande fédération mondiale de paysans et de petits agriculteurs, et était l’action phare de la journée mondiale d’action des 1000 Cancuns pour la Justice Climatique.

Une grande diversité d’organisations, mouvements sociaux, représentants de populations indigènes, paysans, jeunes, communautés affectées par le changement climatique ont appelé à des mobilisations à travers le monde en faveur de solutions au réchauffement climatique qui soient basées sur les connaissances traditionnelles des populations indigènes, des pratiques fondées sur les savoirs des communautés, sur les droits humains et les droits de la nature.

Simultanément, la conférence de presse accueillie par le Global Justice Ecology Project et organisée par La Via Campesina, le Indigenous Environmental Network et Friends of the Earth International s’est transformée en action spontanée alors que les intervenants exprimaient leur colère sur la direction prise par les négociations climatiques à Cancun. A l’issue de la conférence de presse, des militants de Youth 4 Climate Justice et de Grassroots Global Justice ont mené la manifestation hors des négociations climatiques.

Anne Petermann du Global Justice Ecology Project a ouvert la conférence de presse en évoquant le nom de Lee Kyung Hae, le paysan Sud Coréen et membre de La Via Campesina qui s’est donné la mort lors des mobilisations contre l’Organisation Mondiale du Commerce ici en 2003 en portant une pancarte “L’OMC tue les paysans”. “Nous combattions alors l’OMC”, a dit A. Petermann. “Aujourd’hui nous devons combattre l’Organisation Mondiale du Commerce du Carbone”.

Tom Goldtooth, le directeur exécutid du Indigenous Environmental Network, a expliqué pourquoi tant de personnes à travers le monde s’engageaint dans des actions. “Il est clair que les fausses solutions proposées à cette COP-16 et lors des COP précedentes sont utilisées pour créer des marchés et générer des capitaux, dans aucune considération pour la préoccupation fondamentale de réduire les émissions. L’Accord des Peuples de Cochabamba demeure une déclaration des peuples du monde contre la marchandisation de notre climat, de notre air, de nos forêts, de notre eau et de notre existence même en tant qu’Humanité, mais il a été effacé unilatéralement dans le texte actuel de négociations. En tant que peuples indigènes, mouvements sociaux et populations affectées, nous rejetons les mécanismes de marché carbone de REDD”.

Mari Rose Taruc, du Asia Pacific Environmental Network et de la Grassroots Global Justice Alliance, a décrit la situation à laquelle fait face sa communauté de Richmond, Californie, vivant à l’ombre d’une raffinerie géante de Chevron. “Nos communautés sont déjà en train de mourir à cause de la pollution. Malheureusement, le processus de l’ONU se concentre sur les mécanismes basés sur le marché, qui permettront à des firmes telles que Chevron d’acheter des compensations au lieu de réduire leurs émissions à la source, créant encore davantage de points toxiques dans les pays en développement”.

Des représentants des pays de l’ALBA, Miguel Lovera, Conseiller en chef du Paraguay, et Paul Oquin du Nicaragua, ont également exprimé leur solidarité avec les populations et condamné la dynamique des pays développés d’éviter leurs responsabilités et la reconnaissance de leur dette climatique.

“Nous sommes ici en tant que jeunes de communautés affectées pour s’assurer que nos voix soient entendues et respectées” a dit Kari Fulton, membre fondatrice de Youth 4 Climate Justice. Fulton a poursuivi: “Que vous viviez dans une forêt ou que vous viviez dans un quartier, vous serez affectés par les fausses solutions. Et REDD, REDD+, REDD++, sont de fausses solutions qui créeront un marché des forêts aux dépens des droits humains et de l’environnement. Nous sommes ici pour dire que nous voulons protéger les droits de la Terre Mère et la voix des populations”.

A l’issue de la conférence de presse, des activistes de Youth for Climate Justice et de la Grassroots Global Justice Alliance ont mené la protestation en dehors de la conférence de presse vers l’entrée du bâtiment, où sur les marches l’ambassadeur bolivien Pablo Solon a parlé à la foule et aux médias rassemblés.

Solon a affirmé, “Ce qui est le plus important c’est la lutte des populations et leurs revendications de vraies solutions au changement climatique…. Chaque année, 300 000 personnes meurent à cause de catastrophes naturelles dues au changement climatique. Cela ira jusqu’à des millions si nous n’arrivons pas, ici, à un vrai accord au lieu d’un Cancun-hague”.

Les jeunes activistes sont sortis pour dénoncer haut et fort l’inaccessibilité et la nature injuste des négociations, et exprimé leur colère face de s’être vus refuser constamment l’autorisation de mener une manifestation de la délégation de jeunes sur le sol de l’ONU. Alors que les jeunes s’éloignaient, ils ont été abordés par la sécurité de l’ONU, démunis de leurs badges, mis dans des bus et expulsés de la conférence sur le climat.

Tom Goldtooth, Pablo Solon et d’autres délégués ont réussi plus tard à rejoindre l’Assemblée des peuples pour la justice écologique et environnementale, forte des 1000 autres initiatives, qui s’est tenue dans la rue à moins de 4 kilomètres de la conférence officielle sur le climat.

Notes:

Indigenous Environmental Network (IEN) is a network of Indigenous Peoples empowering Indigenous Nations and communities towards sustainable livelihoods, demanding environmental justice and maintaining the Sacred Fire of our traditions.

IEN has brought 17 indigenous leaders to Cancun as part of the Grassroots Solutions for Climate Justice — North America Delegation uniting representatives from fossil fuel impacted communities who are on the frontlines of solving the climate crisis. To book interviews or get further background information on North American climate justice organizing contact the IEN Media Hotline:

Photos available atby Orin Langelle, Global Justice Ecology Project, and the Indigenous Environmental Network Media Team.

 

 

 

 

 

http://redroadcancun.org http://grassrootsclimatesolutions.org

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