Les négociations ne peuvent continuer si les pays développés ne remplissent pas leurs engagements sur la prochaine période du PK (Protocole de Kyoto) / Conférence de presse du 3 décembre 2010.
Pablo Solon: conférence de presse convoquée pour partager notre vision et évaluation de la première semaine de la COP 16. Nous allons faire un bref résumé à la fois sur le fond et sur le processus.
Contenu : malheureusement au 5ème jour, peu de questions importantes traitées, c’est-à-dire les questions clés concernant la réduction des GES (gaz à effet de serre). Nous avons une incertitude totale sur la poursuite d’une seconde période du PK. Ce n’est pas acceptable. Nous ne pouvons pas nous distraire avec des questions secondaires, qui bien qu’importantes ne sont pas au centre de ces négociations.
Des pays ont affirmé ouvertement qu’ils ne soutiendront pas une seconde période du PK. D’autres, moins transparents, disent qu’ils le feront si l’on commence également un autre protocole. C’est comme dire « si tu veux continuer à être marié avec moi, tu dois être d’accord pour que j’ai une seconde femme ». Il n’est pas possible de conditionner l’existence du PK à l’acceptation par les autres parties de l’ouverture d’un autre protocole. Une fois que la seconde femme existe, évidemment la première relation se termine. Le sujet de cette négociation est le PK, c’est pourquoi nous sommes ici avec la Dominique, le Nicaragua, l’ALBA pour exprimer ensemble notre position.
Claudia Salerno, Venezuela: Nous ne pouvons pas nous payer le luxe d’échouer ici à Cancun.
Nous avons un engagement plus grand et profond, celui de sauver notre planète et nos populations. Nos pays continuent de souffrir des effets du changement climatique. Il est nécessaire de remercier les durs efforts du Mexique pour rassembler les Parties après cette terrible nuit à Copenhague. Nous sommes venus avec espoir grâce à leurs efforts. Mais nous avons l’obligation de dire ce qui se déroule ici. Ce n’est pas la faute de la Présidence mexicaine.
Je sors juste d’une réunion informelle, lors de laquelle nous devions discuter des engagements des pays concernant Kyoto. Plusieurs pays ont dit qu’il n’y avait absolument aucune possibilité de seconde période du PK. Ils ont dit que le seul moyen d’aller vers l’avant était qu’ils puissent envoyer un signal de ce qu’ils vont faire. Nous n’avons pas besoin de signaux, nous avons besoin d’engagements. Ils sont en train de répéter, de façons extrêmes, ce que nous avons vu lors de cette nuit horrible à Copenhague. Nous sommes venus ici de manière constructive, pour trouver des pistes, regardant ce que nous pouvions faire nous-mêmes sur l’atténuation, la transparence, mais l’autre côté a choisi d’aller à la plage, parce qu’ils ne sont prêts à prendre aucun engagement.
Ces pays nous menacent de ne pas remplir le PK si nous ne prenons pas d’engagements. Nous ne négocions pas des lois ici, nous les mettons en œuvre. Nous ne les y avons pas forcés, ils ont prix eux-mêmes ces engagements. Dans notre position nous n’y arriverons pas. Nous voulons des résultats qui soient bons pour tous, mais nous nous sentons très frustrés et voulons dire maintenant avant que nous ne produisions le texte demain, que nous devons utiliser les heures restantes pour avancer et changer la position de ces pays.
Nous ne nous vendrons pas, il n’y a pas d’argent qui puisse acheter la mort de quiconque dans le monde. C’est un engagement vis-à-vis de nos populations. Nous espérons que ces heures soient décisives. L’ALBA est venue avec un engagement à travailler, mais ne voit aucun engagement de leur côté. Ils veulent donner des signaux, des signaux de fumée, à peine assez forts pour faire autant de fumée qu’une cigarette. Il n’y a aucun droit qui permette à une poignée de pays de détruire la planète. Nous voulons travailler avec eux mais pas de cette façon où l’on attend de nous que l’on plie sur tout. Un accord positif à Cancun doit continuer avec le protocole de Kyoto, peut construire à partir de lui, mais ne peut pas le détruire. Il y a des pays qui ont montré leur souhait de poursuivre, et d’autres qui font reculer tout le monde. Nous n’accepterons pas de signaux, car cela signifie la fin de la planète.
Nicaragua : Cette position a été soutenue par l’Afrique, les pays Arabes, certains BASIC et le G77 que s’il doit y avoir quelques avancées c’est une seconde période du PK qui doit rester.
Alex Morales, Bloomberg: Sans second engagement, c’est très difficile d’avoir un accord équilibré selon le G77 et la Chine.
Michael McArthy, Independent: Vous avez suggéré que cela n’atteignait pas les 5 pays, mais lesquels? Russie, Canada et Australie?
Pablo Solon: Le nouveau texte doit avoir une seconde période d’engagement du PK. Le document qui paraîtra demain devra être clair là-dessus. Ne donnera pas de noms.
Eric Lineman, Washington media: Si cela n’est pas dans le document demain, que ferez-vous?
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Pablo Solon: Ne peux pas dire quelles mesures. Tout ce que je peux dire est que refuser une seconde période d’engagements est inacceptable.
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Pablo Solon: Il est temps de chercher une voix constructive donc ne va pas commencer ici un “jeu de blâmes”. Cela sera su bien assez vite, mais il y a encore une chance pour ces pays d’êtres plus constructifs.
Gerard Win, Reuters: Est-ce qu’il y a une chance que vous quittiez la conférence?
Claudia Salerno : Nous n’avons jamais quitté la conférence même aux pires heures de Copenhague. Nous voulons un document de 192 pays. Nous devons être tous ensemble.
John Vidal, Guardian: Soutien des LDCs et des AOSIS, dites-nous qui sont vos amis?
L’Equateur croit en des changements profonds, besoin d’avancer multilatéralement.
La Présidence a mis en avant des propositions pour atteindre un résultat positif.
Nicaragua : Toute l’Afrique a soutenu la position du Vénézuéla de nécessité de continuation de Kyoto seconde période, ainsi que les pays arabes, et ça a été la position du G77.
Angelica, La Jornada: Accusation que l’ALBA est plus idéologique qu’autre chose
Pablo Solon: Nous avons une position qui est légale et juridique cad que nous exigeons que les pays qui ont ratifié le PK s’engagent à une seconde période. Nous avons retardé cette décision pendant longtemps. Cette négotiation a commencé en 2005 et devrait avoir été approuvée l’année dernière pour permettre l’adoption par les Parlements. Si nous la retardons encore, cela n’arrivera pas. Donc l’ALBA n’est pas idéologique, mais veut juste que les pays développés se mettent en conformité avec la loi et leurs engagements internationaux contraignants liés au traité international.
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